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C’est la nouvelle qui secoue l’opinion publique camerounaise depuis le mardi 7 août. La Fecafoot a rompu son contrat avec One All Sports.

Si la signature du contrat reste un mystère, sa résiliation marque le point culminant de ce qui fut presque le plus grand mystère jamais vu dans le football camerounais.

Après deux ans de relations improductives, la Fecafoot devra trouver un nouvel équipementier pour les Lions Indomptables. Ce qui était annoncé comme le contrat le plus lucratif de l’histoire du football camerounais a accouché d’une souris.

Camfoot apprend de sources bien informées ce qui s’est réellement passé. La tentative de Samuel Eto’o est tout simplement géniale.

One All Sports, modeste équipementier automobile et accessoirement magasin d’articles de sport, a été choisi parmi la myriade d’équipementiers de renom qui ont répondu à l’appel d’offres lancé par la Fecafoot suite à la rupture brutale de son contrat avec Le Coq Sportif.

Le patron de cette entreprise, Mendhelson, est arrivé au Cameroun avec fracas. Un type sobre, il n’a pas l’air d’un milliardaire, même si on ne le voit pas sur son visage, mais c’est la même chose !

Samuel Eto’o et ses tours de passe-passe

L’ambition de Samuel Eto’o dans cette affaire était de maximiser les bénéfices de la vente des maillots. De cette manière, il respecterait les clauses contractuelles qui avaient été rédigées pour convaincre le public de l’intérêt d’un tel contrat avec un No Name.

Dans un premier temps, tout semble bien fonctionner. Trois gammes de chemises ont été mises sur le marché. Les prix varient de 70 000 FCFA à 16 000 FCFA pour la moins chère. Edimo Design est le distributeur exclusif.

Avec l’aide des pouvoirs publics, Samuel se lance à la poursuite des contrefacteurs qui tentent de reproduire les chemises. Mais les choses se gâtent rapidement. Et la contrefaçon envahit le marché.

Personne ne va à Edimo pour payer 40 000 FCFA pour un maillot alors qu’il peut l’obtenir pour 10 000 FCFA et parfois moins auprès du vendeur du marché du coin. Les recettes escomptées ont chuté de façon spectaculaire.

La réalité rattrape la Fédération et One All Sports, qui n’ont jamais eu autant d’argent pour fournir la somme d’un milliard de FCFA (un peu plus d’un million d’euros) par an. Sans parler du bus flambant neuf promis.

Pour éviter que le scandale ne lui retombe dessus, Eto’o a réagi de la manière la plus élémentaire. Il a tout simplement résilié le contrat pour non-respect des conditions contractuelles. Le joli tour de Houdini n’a pas eu le résultat escompté.

Cependant, l’affaire Le Coq Sportif est toujours pendante devant les tribunaux compétents. La Fecafoot refuse de payer une indemnité pour sa rupture unilatérale de contrat.

Guy Etom

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